Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une année en Indonésie...
25 août 2009

Une première journée qui donne le ton ?

Jeudi 20 août :

            Me voici donc levé à 7 heures du matin, après une soirée passée en compagnie d’Hervé, qui travaille lui aussi pour Planète Urgence et qui était en mission à Medan auprès de Yagasu pour quelques jours. Une bonne occasion de discuter du projet de reboisement et des nécessités pour l’avenir de ce dernier.

            Après un réveil difficile, me voici donc parti pour le siège de la fondation Yagasu. Après une rapide visite, nous voilà partis à 6 dans le 4x4 de la fondation, direction les mangroves. Autant vous dire que je ne me rappelle absolument pas des noms des sites visités, l’indonésien restant encore pour moi une langue complètement étrangère ; mais promis, je vais essayer de remédier à cela au plus vite.

            Au bout de 2 heures de routes, la plupart du temps au milieu d’une nuée de voitures, de mobylettes, de vélos et de mini vans qui font office de bus (tient, ça me rappelle le Népal), et après avoir fait le plein chez un épicier sur la route (oui, ici, on peut acheter son essence chez l’épicier, elle est vendue au litre dans des bouteilles d’eau minérales détournées de leur fonction première et que l’on expose au bord de la route, c'est-à-dire en plein soleil), nous arrivons à ce qui semble être la fin d’un chemin. Nous sommes donc arrivés chez le chef d’un village qui voudrait lancer un projet de reboisement des mangroves. L’objectif est de manger avec lui afin de faire connaissance.

            Mais notre hôte est très discret. Mais alors vraiment discret. La raison est bien simple : il n’est pas là. Bon, pas grave, le repas, préparé par sa femme, est prêt, et pour tout vous dire, ce n’est pas un repas mais un festin. Nous voilà donc une dizaine assis en tailleur dans la maison du conseil du village, avec, autour de la table : des membres de Yagasu et de Planète Urgence, des représentants du projet auprès du village et des membres du ministère des forêts. Bien entendu, que des hommes, nous sommes en terres musulmanes. Les femmes mangent de leur côté et viennent nous servir.

            Quand je dis festin, je pèse mes mots : deux poissons, l’un grillé, l’autre frit, tellement gros qu’à 10 nous ne pourrons les finir, un autre poisson en sauce piquante, du riz, du poulet caramélisé, du poulet au gingembre, des crevettes, des épinards bouillis, des légumes au piment, des fruits, du thé…que du bonheur, à consommer sans modération (ici, dès que vous finissez votre assiette, cela veut dire que vous avez encore faim…donc, quand vous n’en pouvez plus, laissez-en un peu dans votre assiette !), avec la main droite puisque la main gauche est impure, et avec pour seule serviette une écuelle d’eau commune dans laquelle on se trempe les doigts. Les réflexes sanitaires sont inapplicables ici, et finalement, la succulence du repas vous les fait bien oublier !

169

            Après de telles victuailles, rien de tel qu’une petite balade en bateau dans la mangrove. Nous partons donc dans les méandres formés par les palétuviers et les nipa (cousin éloigné du palmier qui pousse dans l’eau), au milieu des hérons, des aigrettes, des pygargues à tête blanche, des macaques et autres singes, sans parler des poissons amphibies qui peuvent respirer hors de l’eau. Paysages magnifiques, très calmes, et ponctués par les nombreux pêcheurs présents un peu partout. Nous débouchons finalement sur la mer, puis retournons dans la mangrove, en passant auprès d’un village sur pilotis, au sein duquel je songe fortement à aller passer une nuit ou deux, à titre purement professionnel bien sûr.

181

            Enfin, retour à Medan, toujours par la mangrove ; nous poursuivons donc notre périple au milieu des bras d’eau, piochant ça et là des fruits pour le repas du lendemain midi. Certainement un autre festin en perspective…mon impression se confirme lorsque, une fois à terre, nos amis indonésiens négocient 6 kilos de crabes pour l’équivalent de deux dollars.

Je pars me coucher dans la chambre de mon 4 étoiles et demies, non sans remarquer un autocollant en forme de flèche au plafond. Premièrement, j’ai pensé à un moyen de repérer des infiltrations d’eau ou des problèmes de peinture…puis j’ai compris. Cette flèche ne désigne rien de moins que la Mecque. Mécréant que je suis !

L’orage tropical s’est alors chargé de m’endormir au rythme de ses éclairs et de son tonnerre. Mais à quelle sauce allions-nous manger ces crabes ???

186

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Et c'était quoi comme poisson ?
Une année en Indonésie...
Publicité
Archives
Une année en Indonésie...
Publicité